Les Origines de l’Homme : Livre

Les Origines de l’Homme : Livre

 

 

 

 

 

 

Livre tiré du spectacle Les Origines de l’Homme,
présenté en coproduction avec le Musée en Herbe, à la Halle Saint Pierre à Paris

Editions : Hachette  Collection : le livre de poche jeunesse

Décembre 1997

Les Origines de l’Homme
Les Origines de l’Homme

 

 

« Il était une fois un homme de théâtre, poète et comédien, curieux comme un savant, rêveur comme un artiste, qui fréquentait les tréteaux mais adorait les paillasses, et que tout le monde aimait beaucoup. Et on l’aimait beaucoup, chez les auteurs comme chez les chercheurs, parce qu’il était sans cesse animé du désir irrésistible de vouloir faire partager ses intérêts, ses enthousiasmes et ses passions, et parce qu’il avait toujours, dans sa transcription de la réalité à la fiction, l’art surprenant de mettre en valeur l’essentiel. Il s’appelait Germanius mais on l’appelait Alain et il vivait à Paris, rue de Paradis, bien sûr. Un de ces jolis jours privilégiés de rencontre entre les savants et les artistes, il entendit avec émerveillement raconter cette drôle d’histoire qui disait que son histoire à lui, qui était évidemment celle des humains et des préhumains, avait été aussi celle de la Vie, celle de la Terre, celle des Etoiles et celle de l’Univers, et qu’il suffisait de la raconter à l’envers pour raconter l’Histoire, la grande Histoire, la seule, celle avec un grand H et avec lui au bout. Il ne lui en fallut pas plus pour s’envoler dans l’imaginaire qui, comme chaque fois, lui a tout de suite soufflé ce qu’il fallait en retenir : que la dimension du temps était immense et cocasse, car tout à la fois réelle et fugace, et que la plus belle histoire du monde était étrange et paradoxale, car tout à la fois, épique et romanesque.

Les Origines de l’Homme : l’exposition
Les Origines de l’Homme : l’exposition

Alors il a cherché et vite trouvé comment se saisir du temps et s’en jouer, comment s’y promener à loisir et s’y arrêter où et quand bon lui semblait, comment en suggérer la dimension extravagante en le mettant en scène un jour d’anniversaire et comment en exprimer l’incroyable magie, en faisant se vider de leurs collections de squelettes et de naturalisations les galeries du Muséum National d’Histoire Naturelle et en faisant se ranger ces collections en une théorie tragique qui accompagne le couple de héros s’évanouissant dans les brumes des horizons du fleuve. Coppensius, Alain, s’est régalé; il est d’abord suffisamment cabot pour avoir adoré que tu le prennes pour personnage; il est ensuite suffisamment sérieux pour avoir apprécié que tu racontes sur des planches et puis dans un roman une nouvelle fois mais d’une toute nouvelle manière son mythe à lui, des origines, celui de la Science; il est enfin suffisamment ton Ami pour te remercier affectueusement de lui avoir confié le bonheur d’écrire ta première page. »

Yves Coppens . Professeur au Collège de France

 

 

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